Quelque part dans le NE des USA, ce jour © 2014
Par ma fenêtre ouverte – euh, non, elle est fermée – je vois un ciel magnifiquement bleu entouré des arbres dont les premiers bourgeons apparaissent. Tout à l’heure, j’étais charmé par le chant des oiseaux de ce début de mois de février. Tout comme par les chiffres du compteur des kilowatts/heure produits par mon installation photovoltaïque depuis ce début 2014 : tous les records sont battus.
Tous les records ? Oui. « Le 21e siècle compte déjà 13 des 14 années les plus chaudes jamais observées », c’est-à-dire depuis 1850. Cela n’empêche pas le monde d’être confrontés à des changements climatiques étonnants : alors que nous n’avons quasiment pas encore vu le moindre flocon de neige durant cet hiver – et qu’il est peu probable qu’on en voie – le Nord-Est américain est confronté à sa nième tempête de neige qui crée des tables appétissantes s’il n’était si difficile de trouver une place pour s’y asseoir ! Le ton volontairement sarcastique ou ironique de ce propos ne doit pas cacher la réalité, fondamentalement inquiétante : le climat n’est plus ce qu’il est et s’il peut peut-être à certains moments et à certains endroits offrir une douce chaleur, il faut bien constater que plus souvent, ce sont à de nombreuses aberrations climatiques que les hommes sont désormais confrontés.
Je ne suis pas climatologue et je me garderais bien de faire la leçon à qui que ce soit. Mais quand je lis cette déclaration du météorologue Michel Jarraud, secrétaire général de l’OMM : « Notre action ou inaction pour diminuer les émissions de gaz carbonique et des autres gaz à effet de serre vont modeler l’état de notre planète pour nos enfants, petits-enfants et arrière petits-enfants », je me dis qu’il est plus que temps de faire quelque chose.
Les intérêts et enjeux économiques sont énormes. Comment dire à un patron sidérurgiste obnubilé par l’ampleur de son profit à court terme qu’il est peut-être – à moyen ou à long terme – en train de détruire son propre instrument de production ? Comment lui faire comprendre que nous sommes dans une phase intermédiaire cruciale où toutes les décisions qui seront prises aujourd’hui influenceront directement l’avenir de notre planète ? Comment lui faire accepter que si nous ne faisons rien, si nous n’acceptons pas de changer nos habitudes, demain, nos enfants ou nos petits-enfants vivront dans un monde invivable ?
En attendant, il fait beau, n’est-ce pas ? Pourquoi s’inquiéter ?
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