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Le ciel est, par-dessus la mer, si doux, si calme. Un rayon, par-dessus la mer, berce sa lame. Dans cette douceur vespérale, si douce, si prude, un profond sentiment s’installe : la plénitude.
Elle vous prend au fond de votre être. On ne peut rien faire contre elle. La beauté du monde est telle qu’elle s’infiltre dans la moindre parcelle de votre corps, de votre cœur, de votre âme.
Et pourtant ! Comment peut-on se laisser aller à cette zénitude, alors que notre monde vit de guerres un peu partout. Ukraine, Irak, Syrie, Libye, Soudan, Nigéria, Gaza… ? Et d’autres encore. Il faudrait plus que trois petits points !
Qu’est-ce qui justifie ces guerres ? Certains diront « les religions ». Mais celles-ci ne sont-elles pas qu’un prétexte, un moyen – puissant s’il en est – de mobiliser les foules ? En réalité, toutes les guerres – et singulièrement celles de 2014 – ne sont-elles pas économiques ? On est là dans une complexité extrême, dans laquelle il est vain de faire ressortir la vérité parce que, par définition, celle-ci ne peut être que cachée. On peut faire des hypothèses, toujours invérifiables, mais qui toujours aussi deviennent pour beaucoup des convictions profondes.
De ces guerres, c’est un des dégâts collatéraux des plus dévastateurs. Chacun se sent quasi obligé de choisir son camp. Et la haine commence à naître. Dans notre univers virtuel, elle se transforme en guerre des mots, sans beaucoup de retenue. Mais cette haine virtuelle enfante aussi des relents de racisme ou d’ostracisme qui non seulement attisent des feux incendiaires, mais de plus ferment la porte à tout dialogue. Et chacun, sans même le vouloir, finit par être ennemi à détruire, sans état d’âme.
La vie continue au-delà de ces guerres. Heureusement. Mais elle a comme un goût amer, qu’on voudrait pouvoir oublier, mais qu’on ne peut pas. Même si…
Le ciel est, par-dessus la mer, si doux, si calme. Un rayon, par-dessus la mer, berce sa lame. Dans cette douceur vespérale, si douce, si prude, un profond sentiment s’installe : la plénitude.
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