István Zsíros © 2015
Cette photo a été prise par le photographe hongrois István Zsíros dans la gare Kelety de Budapest, le 30 août, alors que la Hongrie accueillait encore les réfugiés syriens fuyant la guerre. Photographe de mariages, il s’est rendu à la gare. « Une sorte de force supérieure m’a dit de regarder cette scène, et cette aide divine m’a donné la chance de prendre cette image. J’ai vu ce couple, et c’était vraiment touchant, surtout dans cet environnement. Alors, j’ai pris la photo. »
Je ne sais pas s’il y a une quelconque force supérieure qui aide à capturer une telle image, mais celle-ci est d’une force extraordinaire ! Elle vient en tout cas nous rappeler des éléments essentiels – trop souvent absents des discours politiques – face à cette grande transhumance actuelle : les réfugiés sont des êtres humains, comme vous et moi !
Comme tout être humain, un réfugié ou un migrant cherche le bonheur.
Comme tout être humain, un réfugié ou un migrant cherche à manger à sa faim.
Comme tout être humain, un réfugié ou un migrant cherche l’espoir d’être reconnu et d’avoir sa place dans la société.
Comme tout être humain, un réfugié ou un migrant cherche à parler avec ses semblables, à échanger ses peurs et ses rêves, à reconstruire le monde.
Comme tout être humain, un réfugié ou un migrant cherche les moyens et les conditions nécessaires pour éduquer ses enfants et pour leur proposer une histoire à bâtir.
Comme tout être humain, un réfugié ou un migrant cherche à travailler, à nourrir sa famille, à participer à la grande aventure humaine.
Comme tout être humain, un réfugié ou un migrant cherche la paix, celle des âmes, mais aussi celle qui lui permettra peut-être un jour d’oublier le bruit des fusils, des canons, des proches qui meurent à cause de politiciens ou de chefs inconscients du mal qu’ils génèrent.
Comme tout être humain, un réfugié ou un migrant cherche à vivre, tout simplement.
Comme tout être humain, un réfugié ou un migrant cherche l’amour, celui qui s’échange et se construit dans des baisers et des caresses qui permettent de croire – ne fut-ce qu’un instant – qu’on est seuls au monde, unis par cette communion corporelle.
Comme tout être humain – ou presque –, un réfugié ou un migrant cherche à être humain.
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