mardi 30 mai 2017

Chien gentil

Je suis actuellement impliqué dans une discussion Facebook sur les chiens et la peur qu’ils peuvent engendrer. Au départ, cette banale photo à propos de laquelle une amie (que je considère comme telle) annonçait « Prêtes à aller aboyer sur les passants qui oseraient passer dans la rue devant leur domaine ».

Tout en percevant l’humour qu’il y avait dans ce post, je n’ai pas pu m’empêcher de réagir. Je ne supporte pas les chiens qui aboient pour défendre leur domaine, aussi « gentils » soient-ils. Ces chiens devraient – selon moi – être abattus, et leurs maîtres punis.

Clarifions la situation : dans ma vie un peu bohême, il m’est arrivé de vivre avec trois chiens différents. Ils n’étaient pas à moi, mais je n’ai jamais eu le moindre problème avec chacun d’entre eux. J’ai même chaque fois vécu de bons moments. Aucun des trois cependant n’a jamais aboyé bêtement pour un passant qui passait. Je crois que j’ai vécu – heureusement – avec des chiens intelligents qui ont autre chose à faire que d’aboyer sur les passants qui oseraient passer dans la rue devant leur domaine… Je crois surtout que leur(s) maître(s) n’aurai(en)t jamais accepté que ce(s) chien(s) puisse(nt) provoquer le moindre problème vis-à-vis du « commun des mortels ».

La question abordée ici n’est pas de savoir si oui ou non on aime les animaux. J’avoue ne pas avoir de passion pour eux, mais en soi, je n’ai pas de blocage non plus. Et je suis convaincu que pour des milliers de personnes, avoir un chien est un réel bonheur. Là n’est pas le problème. Malheureusement, beaucoup de propriétaires de chiens ne semblent pas le comprendre.

Dans le débat que j’ai eu, j’ai notamment évoqué une chouette promenade réalisée avec mes deux petits-enfants, Élise – un an – tapie dans sa poussette et Alexis – bientôt 4 ans – jouissant librement de la découverte d’un univers calme et résidentiel. En fin de parcours, à 10 mètres de la maison, nous avons rencontré un couple avec un chien. Sans laisse. Il s'est lancé vers nous. Certainement pour s’amuser. Mais Alexis a eu peur et logiquement s'est déplacé vers le centre de la rue. À ce moment, une voiture arrivait derrière nous. L'accident – qui aurait pu être dramatique – fut évité de justesse. La seule chose que le couple a réussi à me dire est "Mais il est très gentil". Je n’en ai pas douté une seule seconde. Devais-je moi-même tenir mon super Alexis en laisse pour qu’il ne puisse pas vivre sa vie d’enfant librement et sans danger ?

Cet exemple n’en est qu’un parmi beaucoup d’autres. Moins souvent que je ne le voudrais, mais souvent quand même, je me promène. À chaque promenade, il m’arrive d’avoir peur, au moins une fois. Tout simplement parce qu’un chien commence à aboyer. Jusqu’à présent, cela se limite à une peur. Ce n’est pas agréable, mais pas mortel non plus. Ce ne sont parfois que de petits aboiements de petits clebs qui ont en fait plus peur que moi. Mais le plus souvent, ce sont des chiens qui – s’ils étaient lâchés – ne feraient en réalité qu’une purée de mes mollets.

En écrivant ce billet, mon objectif n’est pas de m’attaquer à tous les propriétaires de chiens. Ils les aiment et c’est bien leur droit. Mon objectif est simplement de dire que tout le monde n’aime pas les chiens et que c’est bien leur droit aussi. Il y a des règles à respecter. Un, ne jamais accepter qu’un chien aboie sans raison. Et « défendre son territoire » n’en est pas une. Deux, ne jamais promener un chien sans laisse. Tout simplement parce qu’il est impossible de savoir ce qui se passera quand le chien rencontrera des gens qui tout simplement se baladent, sans devoir se soucier d’un animal qu’ils ne connaissent en aucune manière.

Malheureusement, devant la simplicité et l’évidence de ces règles de savoir-vivre, je ne suis pas sûr d’être entendu. Et c’est bien triste ! La vie est merveilleuse. Ne nous-la laissons pas pourrir !

2 commentaires:


  1. Tu le dis toi même, la vie est merveilleuse, mais tu oublies de préciser que chacun peut la vivre comme il l'entends, je suis conscient qu'il y a des cons sur terre, et qu'éduquer un chien (et non pas dresser.) peut-être compliqué, je suis moi même éducateur canin.

    Mais il faut savoir composer avec, nous avons tous des choses diverses et variées qui nous dérangent, qui viennent de facteurs externe à notre vie et que nous ne pouvons altérer, mais il faut faire avec, c'est comme ça.

    RépondreSupprimer
  2. Ce billet a suscité de nombreuses réactions, pas ici, mais sur Facebook où se déroulent aujourd'hui les débats.

    Je reconnais volontiers que la formule que j'ai utilisée "Ces chiens devraient – selon moi – être abattus, et leurs maîtres punis" est malheureuse et dépasse d'ailleurs de très loin ma pensée. Ceux qui me connaissent savent que je ne ferais pas de mal à une mouche, alors abattre des chiens uniquement parce qu'ils aboient et punir leurs maîtres parce qu'ils les laissent aboyer est évidemment une absurdité. Cette formule répondait - maladroitement - à celle de mon amie, selon moi tout aussi provocatrice.

    Mon billet ne contient pas que cette formule malheureuse. Il y a aussi une réflexion avec laquelle on peut ne pas être d'accord. On peut débattre, dans le respect mutuel. Ce ne fut malheureusement pas le cas, ayant subi également des attaques "ad hominem" comme on dit.

    Je continuerai à me promener. Et lorsqu'un chien aboiera à mon passage, je sourirai devant la beauté de la vie !

    RépondreSupprimer