On m’a souvent demandé « Mais de combien d’instruments joues-tu ? ». Depuis longtemps, je réponds inévitablement « De tous ! Sauf l’accordéon diatonique et le violoncelle » ! En soi, un instrument de musique est toujours basé sur le même concept : des notes qui montent et descendent, avec certains écarts ! Il suffit donc de comprendre comment les notes d’un instrument montent et descendent et comment décider – selon l’instrument – comment se marquent les écarts. Ce n’est pas plus compliqué que ça.
L’accordéon diatonique est un peu différent parce que, tout en poussant sur une touche, on n’obtient pas la même note (=le même écart) selon qu’on pousse ou qu’on tire. C’est une réelle difficulté, mais qui en réalité ne me semble pas insurmontable. C’est finalement le même principe qu’un harmonica, instrument qui ne m’a jamais paru présenter la moindre difficulté pour en faire quelque chose.
Le violoncelle me semble un univers complètement à part. C’est paradoxal pour moi qui suis officiellement « contrebassiste » (même si j’ai bien conscience de ne jamais pouvoir être identifié comme un génie de cet instrument majestueux), la contrebasse étant finalement le seul instrument que j’ai appris par une voie « classique » (académie et tout ça) ! J’ai aussi joué du violon, notamment dans un des nombreux enregistrements que j’ai réalisés. Finalement, un violon n’est jamais accordé que comme une mandoline : une quinte juste, c’est-à-dire de la corde la plus grave à la plus aiguë, sol, ré, la et mi. Bref, juste l’inverse de la guitare ou de la contrebasse, mais avec les mêmes écarts.
Le violoncelle, c’est en fait la même chose : aussi des quintes, mais pas les mêmes : do, sol, ré et la (du grave vers l'aigu), comme en fait pour le violon alto. Pour un béotien, ça ne change pas grand chose. Mais pour un musicien, cela change tout. Peu importe finalement : ces écarts, je n’y comprends rien !
Mais j’adore le violoncelle. Sa sonorité, sa musicalité, sa diversité sont uniques et merveilleuses. Nous avons la chance, en Belgique, de vivre actuellement une session du Concours Reine Élisabeth consacré pour la première fois au violoncelle. C’est somptueux. Je n’ai vu pour le moment - sur nos antennes nationales - que trois musiciens. J’étais scotché. Je ne sais pas s’ils sont dans les meilleurs ou non. Mais c’était sublime !
Je ne serai jamais violoncelliste. J’ai trop d’admiration pour cet instrument. Mais je peux dire que nous avons une chance inouïe, en Belgique, de voir et d’entendre un tel concours international se dérouler en nos terres et de pouvoir visionner et écouter cela sur nos antennes nationales, publiques, ouvertes à tous. C’est en réalité un cadeau sans commune mesure.
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