Incontestablement, j’aime la lumière. Ce n’est pas pour rien qu’en 2006, j’ai choisi d’appeler ce blog fourre-tout « Réverbères », en écho à ma chanson Allumeur de réverbères. Allez savoir pourquoi, dans cette quête de lumières, j’ai toujours été subjugué par ces boules qui s’éclairent la nuit grâce à l’énergie qu’elles ont reçues du soleil pendant la journée. Cette transmission technico-naturelle est magique.
Tant que ça fonctionne. À certains moments, comme toute chose, ça rend l’âme sans qu’on sache exactement pourquoi. Ce ne sont bien sûr que quelques leds assortis de cellules photovoltaïques et d’un mini-circuit qui permet de gérer tout ça. Pas de la haute technologie. Ces lampes ne se vendent d’ailleurs la plupart du temps que dans des supermarchés à prix réduits. Pas de raison d’espérer l’éternité !
Celle qui apparaît dans le montage photographique ci-dessus est relativement récente, environ 5 années durant lesquelles elle a bien fait le job pour mon plus grand plaisir. Puis, du jour au lendemain, elle a refusé de se rallumer. J’avoue que ça m’a donné un coup de cafard. Une lumière de plus qui se faisait la malle, fût-elle électronique, c’était dur. Je n’ai d’ailleurs pas tardé à remplacer la boule défaillante par deux demi-boules en pleine jeunesse. Mais j’étais vexé. Pourquoi refusait-elle de s’allumer ? Et surtout pourquoi le faire du jour au lendemain ?
Je n’aimais pas ça et je voulais donc en savoir plus : il me fallait ouvrir la boule pour vérifier le dispositif. Sauf que c’est là que l’obsolescence programmée devient vicieuse : visiblement, cette lampe n’était pas destinée à être démontée ! Quand on veut, on peut. Une fois ouverte, je découvris l’ampleur du désastre : le fond de la boule était inondé. Tout le monde sait qu’électricité et eau ne font jamais bon ménage. Il était plus que vraisemblable que la pile rechargeable avait grillé lors d’un court-circuit fatidique. Il me suffisait de remplacer cette batterie, d’un format peu répandu évidemment. Quand on cherche, on trouve. Même s’il m’a fallu deux essais. Là, je relance tout et… rien !
Vexé, je l’étais. J’ai testé la batterie, elle était chargée ! Bref, je m’apprêtais à abandonner. Quand j’ai eu une réminiscence de mes cours d’électricité lors de mes latin-sciences, il y a plus de 50 ans ! Quand le fer est confronté à un milieu humide, il se transforme, en trois étapes, en oxyde de fer(III) hydraté, plus communément appelé de la rouille. Et celle-ci, comme tous les oxydes métalliques, est un très mauvais conducteur. Bref, j’ai gratté la rouille avec un bête couteau de cuisine, j’ai remis la pile et – miracle ! – le courant passait. Test dans l’obscurité : tout fonctionne. Il me reste à voir si la pile se recharge bien en vrai… et aussi à vérifier si la première pile a vraiment grillé.
Peu importe, ça semble fonctionner. Comme quoi, avec un peu de volonté et de patience, on y arrive. Ces appareils peuvent avoir une vie plus longue que ce qu’on imagine. C’est aussi le cas de mon amplificateur, qui – après avoir montré quelques signes de faiblesse – a retrouvé une deuxième jeunesse à la suite d’un simple nettoyage avec du « WD-40 Specialist » et qui s’apprête à fêter ses 50 ans de bons et loyaux services.
Ne jamais croire que tout est foutu, même quand tout l’indique. Il est (quasiment) toujours possible de déprogrammer l’obsolescence. Quand on veut, on peut. Quand on cherche, on trouve.
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