Il est des moments auxquels on ne s’attend pas, mais qui soudain se remplissent d’émotion, simple mais dense.
Ce matin, j’arrivais à 9 heures pour commencer ma journée d’appui au système éducatif malgache. Début d’une nouvelle semaine et d’une nouvelle partie de mission. Il fait beau. Je retrouve quelques partenaires malgaches qui semblent heureux de se rassembler. Dans la cour de l’INFP, je constate un attroupement. Barry m’invite à le rejoindre.
Soudain, tout le monde se tourne vers le drapeau, en rangs bien alignés. Le drapeau commence à se lever et les voix malgaches se lèvent pour chanter l’hymne national, à plusieurs voix. L’instant est tout simple, mais on sent chez ces adultes un profond respect pour leur pays et une intense communion à sa vie et son développement.
Moi qui viens d’un pays qui ne sait plus trop s’il existe, je me sens brusquement bien petit. Un peu comme si j’étais remis à ma place. Ce n’est pas que j’accorde beaucoup d’importance à un drapeau, quel qu’il soit. Mais sentir cette cinquantaine d’adultes mettre en chanson leur semaine au service de leur pays, j’avoue, ça m’émeut.
J’étais avec eux. Pour la petite histoire, pendant ce temps, d’autres consultants – légèrement concurrents – n’avaient rien trouvé de mieux que de regarder la situation de haut. Ce n’était pas tout à fait la même chose. Ça fait du bien parfois de se sentir à la bonne place.
Un beau moment partagé. Merci du partage !
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