Avec effroi, je constate que je suis un père indigne ! Voilà 20 ans que mon fils joue au hockey, véritablement passionné par ce sport. Sauf erreur, je n’ai assisté durant tout ce temps qu’à un seul match, auquel je n’avais rien compris ! Et voilà que depuis le début de la semaine, je regarde un match par jour, devant la télévision, et que je prends plaisir à vibrer aux exploits des belges dans ce championnat d’Europe.
Si nos compatriotes n’étaient pas aussi brillants, il est vraisemblable que je ne suivrais pas cette compétition. Mais au-delà de cette fibre patriotique, je dois bien avouer que je découvre un sport plaisant, avec plusieurs qualités.
D’abord, la rapidité. Non seulement la balle roule à grande vitesse, fuse littéralement, mais il y a vraiment de superbes accélérations, avec des courses exceptionnelles des joueurs.
Allant de pair avec cette rapidité, il y a la correction, voire le fair-play, des joueurs. On ne discute pas beaucoup. Une faute est sifflée et elle est directement jouée par l’autre équipe. Pas de perte de temps, pas de palabres inutiles. On joue. Même quand un joueur reçoit une carte qui l’oblige à se retirer du jeu pendant 2 ou 5 minutes, il n’y a pas de réaction stérile. Le joueur se retire et revient quand il le peut. De plus, une mi-temps dure 35 minutes, ni plus, ni moins. Le temps se décompte petit à petit, (normalement) sans s’arrêter. On sait exactement quand la partie se termine, ce qui permet une belle gestion du temps, sans devoir passer par des « arrêts de jeu ».
Les rotations entre joueurs contribuent à ce mouvement rapide. C’est à peine si on se rend compte que des joueurs sortent et sont remplacés par d’autres. À nouveau, pas de perte de temps démonstrative, comme cela se passe au football.
Les règles semblent être assez contraignantes, mais elles font partie du jeu. La balle ne peut pas toucher un pied, surtout dans le cercle. On n’hésite donc pas à envoyer une balle vers un pied adverse pour obtenir un penalty-corner. Cela fait partie de la stratégie. Règle aussi dans le maniement du stick : notamment, seul le côté plat peut toucher la balle. Pour débouler tout au long du terrain, il faut donc une grande technicité permettant une maîtrise parfaite.
Enfin – et ce n’est pas la moindre des qualités – c’est un sport tant masculin que féminin. C’est vrai qu’aujourd’hui, c’est le cas de quasiment tous les sports. Mais ce n’est quand même pas fréquent d’avoir dans le même championnat, au même moment et au même endroit, un tournoi masculin et un tournoi féminin.
Bref, beaucoup de plaisir dans cette découverte ! Et dire qu’il y a près de 20 ans que ce sport est entré chez moi ! Bon, fiston, quand il y a un chouette match à voir, préviens-moi. Je te promets de venir voir ça !
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