Il suffit d’une injection létale non testée – comment pourrait-elle l’être ? – achetée à on ne sait trop quelle entreprise plus appâtée par le gain que par la « qualité » de son produit. Normalement, « tout se passe bien » : on injecte et quelques minutes plus tard, le condamné meurt, sans souffrance. Hier, en Oklahoma, après 13 minutes, Clayton Lockett a levé la tête et a commencé à marmonner. Le médecin (?) a décidé d’arrêter la procédure. Finalement, Lockett est mort d’une crise cardiaque, après une quarantaine de minutes de souffrance.
Et tout le monde s’offusque de l’atrocité de cette mort. Comme si la mort n’était jamais atroce. Comme si l’exécution d’une peine de mort pouvait être une partie de plaisir, surtout pour celui qui la subit.
La peine de mort est la sanction la plus détestable, la plus inhumaine que l’homme ait jamais inventé. Elle est le plus souvent appliquée contre quelqu’un qui a lui-même tué. Et pour le punir, on le tue. Tuer légalement est-il donc plus vertueux que le crime initial ? Quelle valeur ou quel principe pourraient justifier ce qu’il faut bien qualifier d’assassinat, c’est-à-dire un meurtre avec préméditation ?
Les États-Unis aimeraient bien qu’on exécute sans « traitement cruel ou inhabituel ». C’est marqué dans leur Constitution. Y a-t-il un seul traitement qui ne soit pas cruel lorsqu’on fait passer, de sang-froid, un individu de vivant à mort ?
Ce n’est pas la méthode utilisée qui est atroce. C’est le fait de tuer.
Absolument ... (Ninise)
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