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Juste le temps d’une pause. Le temps d’une balade, à vélo, à pied. Le temps d’une rêverie. Le temps d’une gaufre chantilly et d’une Duvel. Le temps d’un bain de soleil. Le temps de décompresser, de vivre à un autre rythme, d’oublier – un peu – la monotonie ou la violence du quotidien. Le temps de flâner, de regarder les enfants qui jouent dans le sable, de s’imaginer être encore à la place de ces jeunes parents s’émerveillant devant leur progéniture ou ne s’émerveillant plus du tout. Juste le temps. Le temps d’une pause.
C’est le genre de moments qui ne bouleversent pas une vie. Mais qui lui donnent un peu de sel, un peu de lumière, un peu de tendresse. On arrête de penser. Enfin, presque. On se redécouvre, s’étonnant – quoique – de cette âme d’enfant qui est toujours présente, prête à saisir la moindre occasion pour rattraper le temps, pour se figurer qu’on y est encore, qu’on peut encore faire comme si… Et s’y croire !
La vraie vie n’existe plus tout à fait. Ou alors, elle est différente. Elle se décline en soleil, en repos, en sourires, en saine ivresse. On sait que ce n’est qu’une parenthèse. Mais, souvent, ce sont les parenthèses qui donnent leur sens aux choses. Il est bon de goûter ce sens.
La parenthèse se refermera. On redécouvrira les réalités quotidiennes, les espoirs déçus ou accomplis. On continuera à construire sa vie, à créer ce chemin qui est notre vérité et notre destin. Mais, quelque part, on gardera ce souvenir et il nous nourrira. Juste ce temps. Ce temps d’une pause.
Très très beau ton texte !
RépondreSupprimerRaphy