Allumeur de réverbères
Qu'y a-t-il de plus beau sur terre
Que de faire naître la lumière
Là où c'est nécessaire ?
vendredi 13 novembre 2015
Paseo a dos
Un bijou ! Renaud Garcia-Fons, génie de la contrebasse, rencontre David Peña Dorantes, génie du piano. L’harmonie est totale entre ces deux musiciens qui nous emmènent découvrir des flamencos improbables, chacun au sommet de la maîtrise de leur instrument.
Depuis plus de 20 ans, Renaud Garcia-Fons partage son art de la contrebasse. Jouer de cet instrument, je connais ! Si c’est bien une femme que l’on a dans ses bras, il faut se battre avec elle, tant avec la main gauche – mon petit doigt en garde des séquelles d’ailleurs, avec de l’arthrose – qu’avec la main droite, que ce soit en pizzicato (bonjour les cloches) ou avec cet archet rebelle. C’est le seul instrument que j’ai vraiment « appris », mais c’est lui qui m’a fait comprendre que je ne serais jamais à la hauteur de mes rêves musicaux ! Garcia-Fons, par contre, m’a convaincu s’il le fallait encore de toutes les richesses de cet instrument. Avec lui, la contrebasse se fait lumineuse, enjouée, mélodieuse, primesautière, universelle. Il a innové à tout niveau dans le jeu de son instrument. Une pure merveille !
Je ne connaissais pas Dorantes, mais c’est un pianiste dans la lignée directe de Keith Jarrett, celui qui m’a accompagné dans ma découverte du jazz.
Le dialogue entre ces deux musiciens exceptionnels est tout simplement prodigieux. Il y a une tension permanente, celle qui permet de dépasser la somptuosité du travail technique pour atteindre l’émotion totale, dans des territoires inexplorés et improbables. La musique à l’état pur. Un autre monde. Le nirvana !
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