lundi 4 juillet 2022

Voler…

 

FMG©2022
 
Voler. Au fil du vent. Dans le silence. Sans rien d’autre que l’amour de ceux et de celles qui vous entourent. Dans la plénitude de l’instant, avec en permanence le souffle de celle qui nous accompagne depuis ce clocher autour duquel nous tournons, sans jamais trop s’en rapprocher mais toujours présent. Être avec elle quelques instants au paradis.
 
Mais d’abord, arriver à l’endroit du rendez-vous. Le stress et l’attente du moment décident du retard, du mauvais choix de stationnement, de la mauvaise direction prise… dans ces lieux pourtant connus sur le bout des doigts. Ouf, on se retrouve.
 
Puis, se déplacer tous ensemble dans une jeep de l’ancien temps, avec conduite à droite pour indiquer clairement que désormais tout change : on entre dans un autre monde, perdu entre le passé, le présent et le futur. Se rapprocher de cette commune désormais mienne, pour le restant du futur ?
 
S’arrêter. Au milieu d’une prairie. Ou plutôt dans un coin reculé de celle-ci. Là où l’on peut déposer la toile, l’étendre et la déployer. Pas une mince affaire. L’énorme ventilateur se met en branle et injecte ses 6000 m3 d’air encore froid. La toile se déploie, dans toute sa splendeur jaune assortie à mon polo. Tout le monde se demande si ça va vraiment nous permettre de décoller. Mais les brûleurs dégagent leur feu. La toile se redresse. Juste le temps de monter dans la nacelle. Ma famille. Mes amis. Serrés tous et toutes près des autres. Ça y est, on décolle. En douceur. Sans même s’en rendre compte. Instantanément, entrer dans un autre univers. Dans son univers.
Voler. Au fil du vent. Dans le silence. Sans rien d’autre que l’amour de ceux et de celles qui m’entourent. Dans la plénitude de l’instant, avec en permanence son souffle qui nous accompagne. À travers tous ces chemins et toutes ces rues que nous avons parcourus à deux, en vélo, jouissant de la vie quand elle était encore là. Mais surtout, dans le cœur de ceux qui sont là, à vivre la même aventure, ses enfants et mes amis qu’elle appréciait. Le paradis existe, il suffit de voler. Au fil du vent. Dans le silence. Sans rien d’autre que l’amour de ceux et de celles qui nous entourent.
 
Atterrir. Il le faut. Tout moment a une fin, aussi merveilleux soit-il. Il ne suffit pas de décider d’atterrir… Il faut trouver le bon endroit. Notre pilote fait des merveilles, même si certains trouveront stupidement à y redire. Replier. Tout le monde s’y met. Tout est replié et rangé. Mission accomplie. Un verre de mousseux pour fêter ça, quelques dernières photos. Sans elle. Mais elle est dans la tête de chacun·e.
 
Repartir des étoiles plein les yeux et la tête définitivement dans les nuages. Nous n’avons pas volé bien haut finalement. Mais c’était un sommet dans ma vie. Je ne l’oublierai jamais. Ceux et celles qui me l’ont offert l’ont fait pour transcender ce jour d’anniversaire qui n’en fut pas vraiment un. Ce fut réussi, au-delà des mots.
 
Voler. Au fil du vent. Dans le silence. Sans rien d’autre que l’amour de ceux et de celles qui m’entourent. Surtout de celle.

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