mardi 18 mars 2008

La vie quelque part

FMG © 2008

D’aucuns parlent ici de pluie ou de pelouse dévastée par les taupes. Mais tout cela est-il bien réel ? Ne sont-ce pas seulement des mots pour combler le vide, pour faire passer le temps ? Qui pourrait le dire ? Une vérité ne l’est jamais qu’au moment où on l’énonce.

La vie est ainsi faite qu’après la pluie vient le beau temps. Même les taupes, paraît-il, contribuent à l’équilibre harmonieux d’un espace de verdure. Mais tout cela n’est-il pas, comme toute chose, relatif ? N’est-ce pas simplement une question de point de vue, d’angle d’éclairage ? La réalité est-elle réellement perceptible ? Est-elle même seulement réelle ? Et si la réalité n’est pas réelle, qu’est-ce qui le serait ?

Vaines questions sans doute. Elles ne mènent nulle part. Où pourraient-elles mener d’ailleurs ? Si la réalité n’est pas réelle, y aurait-il quelque part un lieu où aller ?

Il y a toujours la vie quelque part. Cela fait presque quarante ans que je le dis, que je l’écris. Comme une obsession. Un postulat qui devrait être à tout prix, sous peine de ne pas être. Il y a toujours la vie quelque part. Même quand elle disparaît. Même quand elle n’est plus. Elle est là, ailleurs, quelque part. La vie.

La question de son sens ne se pose pas vraiment. Le sens de la vie n’est pas plus réel que la réalité. Ce qui importe, c’est qu’elle est toujours là quelque part. Et si elle aussi venait à disparaître totalement, il n’y aurait personne pour s’en apercevoir.

La vie est une lumière qui éclaire son chemin. Elle avance au rythme de ses pas, accélère parfois, ralentit à d’autres moments. Mais elle continue, inlassablement, à être là, quelque part, vivante.

Il y a toujours la vie quelque part.

1 commentaire:

  1. "Il y a toujours la vie quelque part."
    Tu ne peux pas le savoir, mais c'est extraordinaire que tu écrives ça justement aujourd'hui : il y a quinze ans aujourd'hui que mon beau-père est mort. Et Guillaume s'annonçait, encore en secret. Ce papy n'a jamais vu son petit-fils. Mais tandis qu'il partait, la vie se préparait à renaître...

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