Il y a des jours – à moins que ce ne soient des nuits ! – où j’aimerais vraiment y être, dans la lune. Ne plus penser à rien des problèmes de cette terre. Rêver uniquement à la lumière, celle qui se réfléchit sans réfléchir. Être dans la lune.
La vie a beau être toujours quelque part, elle n’est pas facile. Il faut assumer. Être à la hauteur. Assumer la vie familiale, pleine de joies bien sûr. Mais pleine de stress aussi. Les enfants qui se traînent au lieu de se bouger. Ceux qui se bougent au lieu de se concentrer. Assumer qu’ils ne sont pas des copies conformes, mais des êtres originaux, libres, beaux et grands !
Assumer la vie professionnelle, pleine de découvertes bien sûr. Mais si tendue parfois. Les quêtes de pouvoir sont parfois si hasardeuses, si étonnantes. Là où ne devraient être que des éloges, il arrive de ne trouver que jalousies, intrigues et autres couperets. Et combien d’initiatives sont-elles étouffées sous prétexte de sacro-sainte rentabilité ?
Assumer la vie naturelle, pleine de beauté bien sûr. Mais si remplie de froidure, de pluie, de ténèbres, de dureté. Avec une Terre qui se dégrade. Qui montre plus souvent qu’à son tour que c’est elle qui au bout du compte décide de notre destin. Du destin de l’humanité. Parfois du destin d’une personne. A-t-on un quelconque pouvoir pour vaincre l’évolution lorsqu’elle devient cahotique ?
Assumer la vie tout court. S’assumer soi-même. Dans ses choix, ses hésitations, ses contraintes, ses doutes. Et ses rêves. Être dans la lune, sans vraiment pouvoir y être. Et qu’est-ce qu’on y ferait d’ailleurs ? Il n’y a rien sur la lune. C’est peut-être ça qui fait son charme. Mais pour combien de temps ? Quand on a l’habitude d’être actif, a-t-on une idée de la durée durant laquelle on pourrait rester à ne rien faire ? Juste à rêver. Juste être dans la lune.
Il ne me faudrait sans doute pas beaucoup de temps. Juste un moment. Pour être dans la lune. Finalement, j’y suis peut-être plus souvent que je ne me l’imagine.
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