mercredi 4 juin 2008

Souffle de repos

FMG © 2007

On a beau être costaud, il y a des moments où l’on craque. Alors, il faut prendre le temps. Le temps de se reposer.

Ce n’est pas évident. On vit dans un monde où il n’est pas bon de s’avouer au bout du rouleau. Il faut lutter à tout instant, garder la tête au-dessus de l’eau, faire comme si tout allait bien même quand tout va mal. Être un winner. Pas un perdant.

Ce n’est pourtant pas une défaite de reconnaître que son corps, voire son cœur ou son esprit, ne suivent plus. Qu’on est au bout du rouleau. Et que si l’on veut continuer à surmonter les obstacles, il convient de s’arrêter quelque peu, de regarder l’eau couler, de s’y ressourcer.

J’ai mis du temps à le reconnaître. Notamment, parce qu’en fait, on peut toujours tenir. Les forces de l’homme ont des ressources insoupçonnées. Il est toujours possible d’y puiser l’énergie dont on a besoin. J’aurais pu continuer à le faire. Pour une fois, j’ai cependant écouté la voix de la sagesse. Peut-être suis-je enfin entré dans la voie de la sagesse !

La question n’est pas tant de savoir si j’ai eu raison. La question est de savoir comment profiter au mieux de ce court répit qui m’est accordé. C’est là, sans doute, une question de souffle. Pouvoir souffler. Mais surtout pouvoir se laisser emporter par le souffle du repos, le souffle du vent libre et chaud. Se laisser devenir plume, alors qu’on est enclume. Se laisser devenir poussière, alors qu’on est ornière. Se laisser devenir lumière, alors qu’on est pierre. Se laisser…

2 commentaires:

  1. Tu as drôlement bien fait, d'écouter ton corps tout simplement. Tu lui dois bien ça : c'est lui qui te porte, tous les jours !

    Te reposer, c'est peut-être prendre le temps des choses les plus simples...

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  2. C'est quand nous ne l'écoutons pas que le corps se rebelle. Et puis, cette histoire de gagnant, c'est du vrai n'importe quoi. Regardez-les tous ces gagnants fatigués, l'oeil éteint...

    Profitez-bien et jouissez surtout, de la liberté accordée par le repos !

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