dimanche 29 juin 2008

Parhélie de juin

Je n’aime pas le mois de juin. C’est un mois faux, à double facette sans qu’on sache laquelle est la bonne. Un mois de parhélie où on voit de faux soleils, où le soleil se dédouble pour faire croire qu’il offre une variété d’horizons alors qu’il n’y en a jamais qu’un seul.

Juin serait le mois des roses, où leur abondance et leur fidélité nous inviteraient à sourire, à nous attendrir, à admirer, à espérer… On peut le croire, et c’est sans doute vrai. Mais ce n’est que pour cacher la duperie du mois de juin.

Juin, c’est le bout de la fatigue. C’est la tension pour beaucoup des examens qui n’en finissent pas d’ennuyer tout le monde. C’est la dureté de l’échec quand il survient. Avec toute sa désillusion, son implacabilité inutile autant qu’absurde. C’est le jour qui en vient à son apogée pour mieux redescendre par après. C’est l’indisponibilité totale des gens. L’impossibilité du repos. L’incohérence des interprétations que chacun peut faire des événements de la vie. C’est l’attaque sournoise des pollens de la vie qui viennent glisser les larmes dans nos yeux candides et fragiles. C’est la mort qui vient surprendre et désunir quand il faudrait au contraire rassurer et rassembler.

Juin, c’est ce faux mouvement permanent, cette duplicité nauséabonde. Faire croire qu’il fait beau pour mieux provoquer l’orage. Faire briller le soleil pour mieux le cacher ou donner l’illusion qu’il se dédouble. Faire supposer qu’on peut être double, à la fois fort et faible, lumière et nuit, joie et tristesse.

Juillet ferait bien d’arriver…

2 commentaires:

  1. Comme je vous comprends. Réjouissez-vous, nous voici en juillet. Et écrivez-nous, s'il vous plait (au sens propre) un aussi beau texte sur le mois de juillet...

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  2. Respirez ! nous voici en juillet ! enfin !

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