mercredi 7 mars 2007

Itinéraire d'une paire de chaussures gâtée

FMG © 2007

Cette paire de chaussures a mis près de 5 mois pour parcourir le chemin entre Amiens et Sint-Agatha-Rode, soit environ 240 km. Même à pied, cela fait un peu moins de 2 km par jour. Mais ce n'est même pas à pied, mais par la Poste française, sous la forme d'un envoi recommandé !

Mon fils Jérôme a flashé sur ces godasses flashantes dans une vente eBay. Le contact avec le vendeur est bon et rapide. Et puis l'attente commence. Le contact avec le vendeur devient plus difficile. Il nous dit qu'il a fait ce qu'il fallait… d'ailleurs, il a la preuve ! Effectivement, un jour, il nous envoie le scan du reçu d'un envoi recommandé. L'adresse indiquée est tout à fait correcte.

Mais écrite en flamand. Aïe ! Un employé de la Poste française a dû se dire que décidément, un village avec un nom pareil, ça ne doit pas exister ! Alors, le paquet part à Libourne, le "centre des rebuts de la Poste". On se demande pourquoi, puisque l'adresse est clairement indiquée… mais allez comprendre. Évidemment, personne ne sait que ces chaussures sont là en train d'attendre qu'on veuille bien s'occuper d'elles.

Nos contacts avec la Poste française sont désastreux : c'est l'expéditeur qui seul peut faire une réclamation… Mais il n'y a aucun intérêt évidemment. Finalement, grâce à Cath, amie fidèle française qui a contacté sa postière, nous apprenons que l'expéditeur peut se rendre à la Poste pour faire une réclamation officielle, qu'un colis se perd rarement, et que si vraiment on ne le retrouve pas, la Poste rembourse un certain montant. Cela motive un peu notre homme à enfin poser réclamation. Et quelques temps plus tard, il reçoit le colis en retour… Mais que doit-il en faire ? Il n'a pas vraiment envie de payer à nouveau des frais d'envoi. C'est nous qui reprenons contact avec la Poste d'Amiens, où une charmante postière (elles ne le sont pas toutes) nous dit finalement que le vendeur peut lui rapporter le colis et que cela ne lui coûtera rien.

Chose promise, chose faite. Le colis arrive chez nous il y a une semaine, par porteur, mais repart, car il n'y avait personne. Rendez-vous est pris pour aujourd'hui entre 14 et 17 heures… mais le porteur arrive à 11 heures ! Personne. Il fait finalement le tour de la maison, et dépose le fameux colis à l'abri des regards. Ouf !

Est-il normal qu'un colis arrive à Libourne et y reste sans que personne ne s'en inquiète ? Est-il normal que le destinataire d'un colis ne puisse pas poser réclamation lui-même ? Est-il normal qu'un vendeur se désintéresse de sa vente une fois le colis envoyé ? Est-il normal… ? Bah, sans doute rien de très normal dans cette histoire ! Mais le colis est là. Jérôme a ses chaussures magiques. La vraie question n'est-elle pas de savoir s'il les portera ?

2 commentaires:

  1. Yesss ! voilà une bonne nouvelle !
    Sur la Poste française : no comment.
    Sur les chaussures : sont-elles bien à sa taille au moins ? !
    Parce que pour échanger... mieux vaut y aller à pied, ou en vélo !!

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  2. Ahahah! J'ai bien ri. Vous, sans doute un peu moins, Réverbères!
    Jérome pourra chanter: "Moi mes souliers", de Félix Leclerc...

    Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé
    (...)
    Moi, mes souliers n'ont pas foulé Athènes
    Moi, mes souliers ont préféré les plaines
    Quand mes souliers iront dans les musées
    Ce s'ra pour s'y s'y accrocher.(...)

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