La Belgique est donc en train de battre tous les records (belges) en matière d’absence de gouvernement. Les élections ont eu lieu le 13 juin et depuis lors… RIEN ! Enfin oui : des palabres, des intimidations, des prétentions, des refoulements, des indigestions, des déclarations… bref, de l’animation, il y en a eu. Mais de gouvernement, non. Il ne faut d’ailleurs pas être un politologue éminent pour deviner qu’on n’est pas près – ou prêt ? – d’en avoir un !
Est-ce que cela change quelque chose ? La Belgique continue à vivre son petit bonhomme de chemin. Bien sûr, c’est la crise. Comme partout. Et quand je regarde autour de moi, je ne la vois pas vraiment, la crise ! Il y a aussi la neige. Elle, on ne peut pas ne pas la voir. Je crois qu’elle préoccupe beaucoup plus les Belges que la crise… ou l’absence de gouvernement.
La Belgique va d’ailleurs détenir un autre record : elle est le premier État à avoir présidé l’Union européenne pendant 6 mois sans avoir de gouvernement ! Personne ne s’en est d’ailleurs vraiment aperçu. Je précise : tous les pays européens se sont évidemment bien aperçus que c’était la Belgique qui présidait l’Union – avec certains succès, il faut le reconnaître – mais personne (ou peu de monde) n’a réalisé que ces succès n’étaient dus qu’à un gouvernement « en affaires courantes » (soit un non-gouvernement).
Ne me faites pas dire ce que je n’écris pas : je suis convaincu que la Belgique a besoin – le plus rapidement possible – d’un gouvernement qui pourra prendre les décisions nécessaires pour continuer sa prospérité (celle du gouvernement ou de la Belgique ?). Il est néanmoins pertinent de se demander pourquoi un pays – comme la Belgique, mais il y a aussi d’autres exemples dont notamment Madagascar – peut-il vivre sans gouvernement légitime. Avec au bout du compte une question perfide : un gouvernement est-il réellement nécessaire ?
La question vaut la peine d’être posée et réfléchie. Ce n’est sans doute ici pas le lieu pour aller au fond des choses. De plus, je n’en ai de toute évidence pas les compétences. N’empêche, la question, je me la pose.
Des orientations politiques sont indispensables, pour tout pays ! Elles sont d’ailleurs en ce moment particulièrement importantes pour la Belgique. Finalement, il ne s’agit plus actuellement de « gérer la Belgique », mais de décider ce qu’elle sera, avec quelles structures, quelles limites, quelles finalités… Ce sont des décisions essentielles (même si – sans doute – elles ne changeront pas fondamentalement la vie des gens). Il faut donc que nos politiciens arrivent à un accord. Celui-ci – inévitablement – ne satisfera pas tout le monde. Il ne sera qu’un compromis. Le tout est que chacun s’y retrouve un peu…
Cela prendra encore du temps, plus que vraisemblablement. J’avoue ne pas éliminer l’hypothèse d’un échec des négociations actuelles. Ce serait lamentable, mais pas étonnant. Et après ? Nul ne le sait. Seule certitude : je continuerai à devoir payer mes impôts et j’en suis fier. Bref, la Belgique – enfin du moins la prospérité belge – survivra…
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