« Ce monde, avec toutes les imperfections qu’il a, va vers un progrès social. Nous sommes en progrès constant en ce qui concerne la santé, l’hygiène, le regard porté aux autres, aux enfants, aux personnes âgées. Nous allons aussi vers une participation globale des gens, nous sommes plus généreux et participons plus à un mouvement social positif. Il y a moins d’égoïsme dans ce siècle. C’est évident. »*
Ces mots, c’est Jean Dufaux – scénariste de Jessica Blandy, Djinn, et autres séries BD – qui les a prononcés. Un doux rêveur ? Non, je ne crois pas. Il est d’ailleurs bien conscient de « toutes les imperfections » de notre monde. Mais il constate aussi les progrès et participe à ce mouvement social positif ! Il n’est pas fréquent de lire de telles déclarations. La tendance est plutôt au pessimisme névrotique et à la conviction que tout va mal, que tout fout le camp, qu’on n’a jamais été aussi près du gouffre et qu’il suffirait d’un pas…
Pourtant, le progrès social est là ! Il est intéressant de constater que Dufaux ne parle pas de progrès économique ni politique. À ces niveaux, on peut sans doute se poser des questions. Mais il y a progrès social (même si on peut aussi à ce niveau se poser des questions).
Ce progrès passe par une participation globale des gens accrue. Les moyens et les occasions de participation sont bien plus répandus qu’ils ne l’ont jamais été. Ils sont bien sûr encore fragiles et se cherchent. Mais Internet a permis une communication globale intense, avec la possibilité d’agir sur le concret à partir du virtuel, dans une égalité jamais égalée.
Ça fait du bien de se le rappeler de temps en temps !
* Jean DUFAUX, interviewé par Joëlle SMETS, dans Le Soir Magazine, n°4204, 16 janvier 2013, p. 48
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