Oserais-je l’avouer ? Cette semaine, j’ai passé une soirée à pleurer seul devant ma télévision ! Je regardais la dernière session de qualification avant les émissions en direct de la Nouvelle Star. Et j’étais émerveillé devant tant de sensibilité, tant de personnalité, tant d’engagement, tant d’originalité… Décidément, cette émission est un vrai régal.
Elle permet de découvrir de véritables petits joyaux. Les 10 finalistes sélectionnés par le jury sont quasiment ceux que j’aurais moi-même choisis, du moins sur la base de ce qu’on nous a laissé voir évidemment. J’ai été spécialement ébloui par Charlotte, Florian, Julie, Thimothée… Je reste béat devant Sophie Tith. La benjamine des finalistes, à peine 16 ans, est d’une telle vérité dans l’émotion qu’on ne peut que chavirer. Bien sûr, ses prestations ne furent pas parfaites, mais sa voix grave est si pure que je me suis laissé transporter vers le petit paradis qu’elle nous propose, notamment dans sa reprise de Mad World, de Tears for Fears.
Mon émotion était telle que j’ai voulu la confronter à la Star Academy. Il n’y a pas photo. Je me suis ennuyé devant les prestations de ces piètres chanteurs, sans émotion, à qui on ne demande qu’à faire un show aseptisé, formaté, inutile.
Chacun sa tasse de thé évidemment, et je ne doute pas un seul instant que les artistes de la Nouvelle Star doivent laisser de marbre plus d’une personne. Néanmoins, il faut bien constater que cette émission est construite pour faire ressortir de véritables personnalités artistiques en suscitant avant tout l’émotion et la simplicité.
Ce fut déjà le cas lors des années précédentes où j’ai été emporté par des Christophe Willem, Julien Doré, Amandine Bourgeois, Luce, Camelia Jordana… Ce qui m’inquiète néanmoins, c’est de voir l’évolution de ces chanteurs une fois qu’ils entrent dans le monde professionnel et remporte un succès estimable. Le meilleur exemple est – selon moi – celui de Christophe Willem. Lors des compétitions, il était vraiment au-dessus du lot en offrant des interprétations magiques. Aujourd’hui, ce qu’il fait est – toujours selon moi – un produit totalement aseptisé, neutre, formaté, dénué de toute émotion. Comme s’il avait été récupéré par le système.
Alors, naïvement, je regarderai les finales 2013 en vibrant et en pleurant devant mon poste de télévision, avec le subtil espoir que toute cette sensibilité continuera à exister au-delà de ces émissions d’un soir.
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