Sauf erreur de ma part, c’est Jacques Higelin qui déclare – dans son excellent live Higelin à Mogador (1981) – quelque chose du genre : « Quand tu tournes toujours vers la gauche, tu reviens inévitablement par la droite ! ».
Il a raison. Nous en avons fait l’expérience. Le premier jour de notre petit séjour dans cette île sublime, nous avons voulu rejoindre une plage tranquille. Nous nous sommes dirigés vers celle jouxtant le village le plus proche, mais celui-ci ne nous semblant pas trop sympathique, nous avons décidé d’aller voir plus loin. Cinq ou six kilomètres de route serpentée pour arriver à un village qui était ce qu’il est, mais dont la plage nous semblait acceptable. Elle était étalée au fond d’une crique bien plaisante. Mais il y avait pas mal de monde et nous avons parcouru toute la plage pour déboucher sur des rochers pas trop peuplés et qui nous ont permis une belle baignade, bien calme. Un bon moment de détente (qui m’a valu mon coup de soleil frontal).
Quelques jours plus tard, nous avons décidé de retourner nous baigner dans cette eau aussi limpide qu’agréable. Cette fois, nous nous sommes arrêtés au premier village. Lorsque nous sommes arrivés à la plage, quels ne furent pas notre surprise et notre fou-rire : c’était exactement la même plage. Sauf que nous étions bien plus proches de notre rocher fétiche qui nous accueillit à nouveau pour une baignade tout aussi rafraîchissante et relaxante.
Bref, la première fois, nous avions fait bien des détours pour nous retrouver au même endroit, arrivant de plus par la droite alors que nous n’avions pas arrêté de tourner (majoritairement) à gauche ! En plus d’être d’une étonnante stupidité, c’est un comble politique !
Cette situation m’a évidemment amené à me poser de nombreuses questions. Moi qui clame toujours « C’est tout droit ! », ne m’encombré-je pas dans de nombreux détours ? La vie elle-même n’est-elle pas un immense détour pour retourner au point de départ ? Se rend-on compte des volutes que l’on emprunte pour construire une vie qui n’est rien d’autre qu’une spirale étroite et conditionnée ?
Ne sachant pas trop que répondre à ces questions ontologiques, j’avoue que je me suis contenté de plonger et de jouir de cette eau qui m’offrait sa sérénité fondamentale.
Il a raison. Nous en avons fait l’expérience. Le premier jour de notre petit séjour dans cette île sublime, nous avons voulu rejoindre une plage tranquille. Nous nous sommes dirigés vers celle jouxtant le village le plus proche, mais celui-ci ne nous semblant pas trop sympathique, nous avons décidé d’aller voir plus loin. Cinq ou six kilomètres de route serpentée pour arriver à un village qui était ce qu’il est, mais dont la plage nous semblait acceptable. Elle était étalée au fond d’une crique bien plaisante. Mais il y avait pas mal de monde et nous avons parcouru toute la plage pour déboucher sur des rochers pas trop peuplés et qui nous ont permis une belle baignade, bien calme. Un bon moment de détente (qui m’a valu mon coup de soleil frontal).
Quelques jours plus tard, nous avons décidé de retourner nous baigner dans cette eau aussi limpide qu’agréable. Cette fois, nous nous sommes arrêtés au premier village. Lorsque nous sommes arrivés à la plage, quels ne furent pas notre surprise et notre fou-rire : c’était exactement la même plage. Sauf que nous étions bien plus proches de notre rocher fétiche qui nous accueillit à nouveau pour une baignade tout aussi rafraîchissante et relaxante.
Bref, la première fois, nous avions fait bien des détours pour nous retrouver au même endroit, arrivant de plus par la droite alors que nous n’avions pas arrêté de tourner (majoritairement) à gauche ! En plus d’être d’une étonnante stupidité, c’est un comble politique !
Cette situation m’a évidemment amené à me poser de nombreuses questions. Moi qui clame toujours « C’est tout droit ! », ne m’encombré-je pas dans de nombreux détours ? La vie elle-même n’est-elle pas un immense détour pour retourner au point de départ ? Se rend-on compte des volutes que l’on emprunte pour construire une vie qui n’est rien d’autre qu’une spirale étroite et conditionnée ?
Ne sachant pas trop que répondre à ces questions ontologiques, j’avoue que je me suis contenté de plonger et de jouir de cette eau qui m’offrait sa sérénité fondamentale.
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