vendredi 5 février 2010

Bûcheronnage


Passé la plus grande partie de ma journée à bûcheronner. Pas de grande prouesse. Juste un noisetier foisonnant à décortiquer. Me sens quand même abattu (sans jeu de mots) : les bras en compote et le cou tendu. Suis pas un bûcheron, moi. En plus, l’odeur de la tronçonneuse a définitivement décidé de me pénétrer.

Cela dit, c’est la meilleure idée que j’ai eue de la journée, voire de la semaine. Au moins, pendant ce temps, je n’ai pas trop pensé. Juste pensé à ne pas me blesser et à faire avancer le travail.

Il y a des moments comme ceux-là où on a besoin de faire le vide. Quand on est plutôt du genre cérébral, il suffit que tout ne tourne pas rond pour que les pensées commencent à gamberger. Une fois qu’elles ont commencé, difficile de les arrêter.

Il faut alors se rappeler qu’on a aussi un cerveau reptilien et qu’il fait bon de l’utiliser. Quoique, à ce niveau, le bûcheronnage n’est pas l’activité tout à fait idoine. Y a intérêt à savoir ce qu’on fait. Pour ça, le cerveau reptilien ne suffit pas.

Enfin voilà. Rien d’autre à dire. Juste le plaisir d’avoir découpé et de m’être dépensé sans trop compter. Mal partout, mais oublié quand même pendant tout un temps que la bêtise humaine parvient toujours à ne pas se faire oublier.

2 commentaires:

  1. superbe image en tous cas...c'est vrai que travailler dans la nature ou travailler tout court en faisant attention à ce que l'on fait permet parfois de faire un peu le vide dans un cerveau qui a l'habitude de fonctionner à 100 à l'heure et de se triturer dans tous les sens...mais par contre, cela fatigue le physique d'où il est difficile de trouver le top de l'échapatoire...

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  2. Tu devais avoir une sacrée allure ! Mais bien d'accord avec toi sur le fond : l'essentiel est de réussir, même momentanément à se vider l'esprit. Pas toujours facile... Content que tu y sois en partie parvenu !

    Franck

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