lundi 1 août 2011

Silence de Taizé

BH © 2011

Quel que soit l’état d’esprit dans lequel on s’y trouve, il faut reconnaître qu’assister à une veillée de prière dans l’église de Taizé est un moment intense.

Voir plus de 2000 jeunes, issus du monde entier, se réunir en silence pour vivre un moment de méditation est déjà une expérience en soi. Ici, point de discours moralisateur ou prosélytiste. Juste le silence. Le silence et les chants. Ceux-ci sont basiques et répétitifs. Ils créent une harmonie douce, envoûtante. On s’y laisse embarquer. La polyphonie est simple, mais elle s’exprime en tant de langues qu’on se laisse bercer pour un tour de monde fraternel.

Il y a bientôt 40 ans, j’avais vécu la découverte de cette ambiance comme un véritable révélateur – pour ne pas parler de « révélation » - qui anima le chemin de ma jeunesse d’une force irrésistible.

Y revenant – en touriste, il faut bien le dire – quelques décennies plus tard, j’avoue ne pas m’être envolé. Bien sûr, l’ambiance n’est pas celle qu’on rencontre à tout coin de rue. Tout est fait pour entrer en soi-même et trouver les chemins qui permettent d’en sortir. Il y a là une certaine magie intense et profonde. Mais la magie n’a pas pris cette fois. C’est vrai que pour cela il aurait sans doute fallu y croire.

N’empêche, lorsqu’on quitte ces lieux, on se sent un peu différent. Comme s’il s’était quand même passé quelque chose. Allez savoir !

1 commentaire:

  1. Pourquoi ce qu'on vit à l'adolescence, ou qu'on vit une première fois (et un lapsus me fait à l'instant omettre le "s" à "foi" !), est-il plus magique ?
    Je ne sais.
    Heureuses années de jeunesse, si vibrantes !
    Mais la puissance des rituels est forte, et intemporelle... tant on en a besoin, qu'on y croie ou non.
    Je vous envie ce beau moment. :)

    (Julos, "Il neige", berce mes mots, là : merci ! )

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