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Naviguer sans écluse serait bien morne. Voguer sur le canal dans une nature luxuriante est bien sûr rempli de charme. Mais à une vitesse d'environ 8 km/h, ce n'est pas vraiment grisant. Arriver à une nouvelle écluse assure l'animation de la journée, surtout quand on en franchit une dizaine par jour.
Inutile de raconter ici comment cela se passe. C'est à la fois simple et compliqué. Surtout, cela nécessite une bonne coordination des gestes, de l'analyse de la situation. Et une bonne complicité entre le pilote du bateau - le capitaine - et son équipière. On a parfois tâtonné au début, mais maintenant tout fonctionne à merveille.
Au-delà de l'action nécessitée, à chaque écluse, j'admire le concept ! Là aussi, c'est quelque chose de tout simple, mais il fallait y penser. Ce n'est que la stricte application des vases communicants. Mais quelle application magistrale. Et quel travail pour aménager tout un réseau qui permet une navigation fluviale fluide.
Tout à l'heure, nous avons terminé la journée par une double écluse permettant de gérer une différence de niveaux de 4,20 mètres ! Impressionnant !
Et tout ça, la plupart du temps, avec le sourire et la bienveillance de l'éclusier. Il y a bien sûr des éclusiers plus affables que d'autres, tout comme il y a des éclusières plus jolies que d'autres ! Quand on a affaire à une éclusière d'une gentillesse extrême et d'une beauté subjuguante, cela devient un réel plaisir... d'autant plus quand cette éclusière gère à elle seule deux écluses. Quel bonheur de pouvoir lui dire : "A tout de suite !".
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