vendredi 2 février 2007

Rien à moitié dans l'amitié

Joseph Matar © 1988

Peut-on imaginer quelque chose de plus extraordinaire que l'amitié. Comme il est bon de pouvoir se retrouver, simplement, comme si on ne s'était jamais quittés, pour pouvoir reprendre la conversation là où on l'avait laissée, pour échanger sans crainte ni méfiance sur ce que l'on est, sur ce que l'on vit, ce que l'on espère ou que l'on n'espère plus.

Un ami, une amie… ce sont les biens les plus précieux. Ceux sans lesquels tous les autres n'auraient pas de sens.

L'amitié n'a pas besoin de grand cérémonial. À l'inverse de l'amour, il n'y a jamais eu de cérémonie officielle pour pouvoir se dire "Nous sommes amis". Et personne n'a jamais dit en parlant d'un ami ou d'une amie "Voici ma moitié".

Pas de moitié dans l'amitié. Elle se partage sans limites. Quel bonheur que d'avoir plusieurs amis. Des vrais. Pas des copains-copines. Mais des amis. À qui on peut tout dire. Sans attendre qu'ils disent à leur tour. À qui on peut faire confiance. En sachant qu'ils font confiance aussi. Qu'on peut ne plus voir pendant tout un temps, mais qu'on retrouve, en se disant simplement - ou en ne se le disant pas d'ailleurs, qu'importe -, je suis là, tu es là, nous sommes bien ensemble.

1 commentaire:

  1. Tu l'as très bien dit !
    L'amitié se goûte en conscience... mais à bas bruit, sans traité ni contrat. En confiance et liberté.

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