mardi 20 novembre 2007

Jours sans

Il y a des jours comme ça qui ne sont pas bénis des dieux. Le 20 novembre est un de ces jours.

Pas beaucoup de commentaires à faire : ça vient, ça va… mais au bout du compte, on reste dans les ténèbres. On ne sait pas trop ce qu'on deviendra, ce que tout cela deviendra. La lumière a beau rejaillir par instant, elle repart de plus belle quelques fibres de temps plus tard.

Alors, on n'a pas trop envie d'aller plus loin. De repartir encore. Partir pour aller où ? Partir pourquoi ? Tout cela en vaut-il vraiment la peine ?

Ce soir, j'ai le blues. Ça passera. Ça finit toujours par passer. Mais ça finit toujours aussi par revenir.

aujourd'hui je pars
je quitte le monde je m'en vais
ne cherchez pas à me rattraper
je pars
et j'en suis libre
car je sais qu'il y a le vent qui m'appelle

j'ouvre mon cœur
à la tendresse
et je griffe ma vie
du silence de la mort
j'ai cherché longtemps et j'ai compris
qu'il importe peu de chercher
le panier n'est jamais que vide
le puits n'a jamais de fond
et la route ne mène que derrière soi

mais je sais
je sais qu'il y a le vent qui m'appelle

un jour peut-être je reviendrai
je ne sais pas
et mes soucis sont loin de tel bruit
quelqu'un sait sans doute
mais le vent seul m'ouvre la voie

et s'il faut se taire
je me tairai
car je dois partir
et je pars.

FMG © 1975

1 commentaire:

  1. Tu sais que "la nuit s'achève, et que demain il fera beau"... Que demain sera un autre jour... Mais sur le coup ça n'aide pas.
    Comme je sais ça !.......
    Et pourtant : "rien ne peut jeter à terre, un brave homme dans sa maison. Sauf le démon, qui sommeille en lui" : le blues en est un, ô combien humain...
    Il passe, et puis il revient. Tu y a mis les mots, si beaux, ils n'ont pas une ride.

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